Après trois mois de manifestations et de grèves, le Conseil constitutionnel a validé le 14 avril dernier le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Il a également rejeté la première version du référendum d’initiative partagée (RIP) déposée par les parlementaires de gauche. Dans la foulée, le président de la République a promulgué en toute hâte son projet si décrié. Certes, la procédure suivie est légale et désormais prétendument conforme à la Constitution. Mais, la décision du Conseil constitutionnel n’a pas mis un terme à la crise politique et sociale allumée par l’entêtement d’Emmanuel Macron : le rejet et la colère que suscitent la retraite à 64 ans et l’accélération de l’allongement de la durée de cotisation sont toujours massifs dans le pays, notamment parmi les classes moyennes et populaires. L’obstination du président de la République à imposer toujours plus d’efforts au monde du travail est logiquement incompréhensible alors que le CAC 40 bat des records de cotation et que les grands groupes français ont presque tous annoncé des profits comme des dividendes en nette hausse. Pour la première fois, l’homme le plus riche du monde (le patron du groupe de luxe LVMH) et la femme la plus riche du monde (l’héritière de l’Oréal) sont tous les deux Français… L’inflexibilité à « réformer » le pays se fait au seul bénéfice d’une infime minorité et tranche d’autant plus avec l’inaction gouvernementale en matière climatique ou sociale. Au moment où, à Saran comme ailleurs en France, nombre de familles sont en difficulté face à l’inflation galopante, où une partie de la jeunesse reste marquée par les conséquences des confinements, où les besoins en matière d’éducation et de santé sont criants, n’y a-t-il pas d’autres urgences à traiter que d’aggraver la crise politique et sociale ? C’est dans cet esprit que nous avons présenté le 24 mars dernier, en conseil municipal, une motion exceptionnelle demandant au président de la République de retirer son projet pour apaiser la colère du pays et redonner du sens au mot démocratie. Cette motion a d’ailleurs été approuvée à l’unanimité moins l’abstention d’un seul élu de l’opposition. Dans cette tempête, nous entendons garder plus que jamais l’intérêt général pour boussole.
Les élues et élus de la majorité municipale : Julien BADONI, Thierry BERTHÉLÉMY, Patricia BIKONDI, Alexis BOCHE, Fabrice BOISSET, Khaled BOUCHAJRA, Gwennaëlle BOUCHER, Aziza CHAÏR, Marie DE CARVALHO, Philippe DOLBEAULT, Sylvie DUBOIS, Nadia EL OUAROUDI, Christian FROMENTIN, Mathieu GALLOIS, Armelle GELOT, Catherine HAMON, Maryvonne HAUTIN, Marie-Lise LALOUE-BIGOT, François MAMET, Fanny PRÉVOT, Olivier RENOU, Evelyne RALUY-SAVOY, José SANTIAGO, Josette SICAULT, Romain SUZZARINI, Jean-Paul VANNEAU, Claude VANTHOURENHOUT et Hoirda ZAGHOUANI.
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