Le conseil métropolitain d’octobre 2021 a marqué le premier acte d’une sinistre pièce dont l’épilogue s’est joué le 9 novembre dernier. En poussant au rejet d’une délibération qu’il avait lui-même réclamée, Serge Grouard, avec le soutien du maire d’Olivet, a poussé Christophe Chaillou, élu en juillet 2020, à la démission.
Quel triste aboutissement pour ces 15 premiers mois de mandature : une image déplorable de la politique, une coopération intercommunale abîmée, une confiance à reconquérir auprès de la population… avec un nouveau président, premier responsable de cette lamentable situation. Le 9 novembre dernier s’est donc tenu un conseil métropolitain extraordinaire afin d’élire un nouvel exécutif métropolitain. Après leurs déchirures, le deuxième acte s’est conclu par les retrouvailles des droites locales entre Serge Grouard, devenant président d’Orléans Métropole prétendument « à contre-coeur » et Mathieu Schlesinger, hier écarté et désormais son président délégué.
En préambule à ce vote, nous avons logiquement fait part de nos interrogations quant à la stabilité du futur exécutif face à cet effacement soudain des violents clivages d’hier. Nous avons également souligné les quelques décisions nouvelles prises depuis juillet 2020, tel le remboursement d’une partie des abonnements TAO des étudiants pendant le confinement et une écoute plus attentive des projets des autres communes qu’Orléans. Toutefois, nous avons aussi été bien seuls pour refuser des délibérations contraires à l’intérêt général et sources d’un endettement injustifié, comme la scandaleuse dérive budgétaire de la construction du complexe Co’Met ou les subventions aux écoles privées d’enseignement supérieur -aux frais d’inscription pourtant prohibitifs- accueillies dans l’ancien collège Bailly et bientôt, sur le site Madeleine.
Une grande majorité de celles et ceux qui arguent aujourd’hui des difficultés financières pour justifier d’une rupture ont été, hier, parmi les plus ardents défenseurs de ces mêmes projets qui plombent désormais les finances de la métropole.
Le seul argument qui explique donc la volte face de Serge Grouard, c’est la volonté de la droite orléanaise de remettre la main sur la gouvernance de l’ensemble de la métropole.
Aussi, en conservant une vice-présidence au sein de la métropole pour Saran, nous allons pouvoir rester vigilants quant aux futures priorités. Surtout, nous entendons continuer à défendre une véritable coopération intercommunale, qui place effectivement les habitants et la proximité au coeur de son action, sans hausse d’impôt pour les familles et sans accaparement de la métropole par Orléans.
Maryvonne Hautin, Christian Fromentin, Sylvie Dubois et Mathieu Gallois, élu-e-s de la majorité municipale au conseil d’Orléans Métropole. Retrouvez-nous sur continuonspoursaran.fr