En utilisant le traditionnel poisson d’avril, la ville de Saran a surtout souhaité faire passer un message.
La question de l’état des voiries de Saran est un problème très fréquemment relevé par les habitants. On ne peut nier que plusieurs axes doivent être totalement requalifiés. Parmi les principales voiries concernées : la voirie dites « structurantes ».
C’est une route qui irrigue la commune. Elle sert principalement à traverser la totalité de la ville, et pour la plupart elles se prolongent vers les communes limitrophes. Bien souvent, elles sont desservies par une ligne de transport en commun. De par leur fonction, elles sont donc empruntées par de nombreux usagers de la route, bien au-delà des riverains et des habitants de la commune en question.
À Saran, les principales voiries structurantes sont l’ancienne Route de Chartres, la rue du Bourg, la rue de l’Orme au Coin, la rue Passe-Debout puis la rue Anatole-Faucheux…
L'ancienne route de Chartres
Il existe également des voiries très structurantes comme la RD 2020. Il est à noter que certaines voiries structurantes sont d’anciennes routes départementales dont la métropole d’Orléans a récupéré la gestion en 2017 avec des échanges de voiries et financiers.
Les routes sont majoritairement gérées par la Métropole d’Orléans. Il existe quelques portions qui sont toujours gérées par le Département du Loiret (route de Gidy, route d’Ormes…)
Avant 2017, Saran avait la gestion des routes communales (ce sont des axes secondaires ou des dessertes de lotissement publics par exemple). La commune consacrait en moyenne 750 000 à 1 million d’euros par an pour refaire ces voiries. Depuis 2017 et la création d’Orléans métropole, ces budgets ont été transférés de la ville de Saran à Orléans Métropole qui continue de rénover les routes communales dans le cadre de cette enveloppe budgétaire. C’est ainsi que les routes comme la rue Louis Aragon, la rue du Lac ou la rue Gabriel Debacq ont été requalifiés.
Les rues Louis-Aragon, du Lac, et Gabriel-Debacq
Les axes principaux (voiries structurantes) ont toujours été gérés soit par la métropole, soit par le département. En faisant diagnostiquer les voiries en 2016, la métropole a classé « Très Mauvais – Dégradation généralisée » les rues du Bourg, Passe Debout et de l’Orme au Coin. Pourtant en 7 ans, rien n’a été fait.
Alors que les habitants et les élus de Saran ne cessent de réclamer la réfection de ces routes depuis plusieurs années, la métropole a fait d’autre choix.
En consacrant 70 millions d’euros pour la requalification totale des « mails » d’Orléans (Boulevard Jean-Jaurès, Boulevard Rocheplatte, Boulevard de Verdun) la métropole ignore clairement les besoins de l’ensemble des communes. En effet en comparaison, seulement 26,8 millions d’euros sont fléchés pour l’ensemble des 22 communes. Quels choix seront faits parmi toutes les villes ? Est-ce que Saran pourra enfin espérer voir ses rues requalifiées ?