La mairie, via une campagne de communication originale, invite les Saranais mal inscrits ou pas inscrits du tout sur les listes électorales, à effectuer les démarches. Jusqu’au samedi 31 décembre, midi.
Un message qui éveille la curiosité et interpelle. La mairie mène depuis novembre une campagne de communication originale sur l’importance d’être inscrit sur les listes électorales. Et ce afin de faciliter et d’améliorer la participation électorale aux deux scrutins nationaux de 2017 (élections présidentielle les 23 avril et 7 mai et législatives les 11 et 18 juin). Cette opération est destinée à sensibiliser les personnes non-inscrite ou mal inscrites sur les listes électorales. En France, on estime qu’un électeur sur quatre risque de ne pas pouvoir voter aux élections pour cause de mal inscription. Il s’agit principalement de personnes pas inscrites ou qui restent inscrites dans une autre commune que celle de leur résidence suite à un déménagement. C’est un quart du corps électoral qui s’éloigne ainsi du processus électoral et qui nourrit de fait les rangs des abstentionnistes
L’inscription électorale est la première étape vers le vote. Exprimer ses opinions politiques, un des piliers de la vie démocratique, est un droit qui ne s’use que si on ne s’en sert pas. Augmenter le nombre d’électeurs « Cette campagne de communication est un vrai choix de la municipalité, explique Mathieu Gallois, adjoint à la vie des quartiers, la citoyenneté et la démocratie. Il s’agit de faire vivre pleinement la démocratie. Plusieurs milliers de Saranais ne sont pas inscrits.
Nous espérons par cette action améliorer le taux de participation aux deux rendez-vous électoraux à venir. Les services municipaux, dans ce sens, envoient un courrier à toutes les personnes qui peuvent prétendre à s’inscrire. En s’appuyant notamment sur le fichier des nouveaux arrivants et sur la liste fournie par la préfecture des Saranais qui ont récemment acquis la nationalité française ». Les plus mal inscrits sont, ici comme ailleurs, les jeunes, les salariés très mobiles, les jeunes couples et les familles dont la composition évolue… Si la première inscription est automatique à la majorité, dès qu’il y a changement de domicile, la procédure d’inscription est obligatoire. « Les gens ne pensent pas systématiquement à se réinscrire, poursuit l’élu. N’ont pas forcément en tête cette démarche. Il y a aussi une défiance par rapport au politique en général. Parce que les gens se posent beaucoup de questions sur la politique, ont l’impression que lors des élections nationales précédentes leurs avis n’ont pas été pris en compte. Avec cette campagne nous voulons permettre l’expression citoyenne, redonner des couleurs à la politique au sens noble du terme. Permettre à tous les Saranais, de faire entendre via les urnes, leurs voix, attentes et préoccupations ». Et Mathieu Gallois de demander à tous ceux, et notamment les jeunes, qui n’ont pas encore reçu leur carte d’électeur d’effectuer les démarches nécessaires.
20 = 100… La formule a fleuri en novembre sur les panneaux du mobilier urbain. Comme affiche d’appel elle était destinée à augmenter l’attention portée au message et sa mémorisation. 20 correspond au taux de participation de l’électorat saranais lors du référendum organisé le 29 mai par la mairie sur l’avenir de l’Agglo. Un taux conforme à celui qu’on observe en France sur de nombreuses élections partielles récentes. Déclinée en deux temps, sur novembre et décembre, cette campagne municipale de communication a suscité curiosité, étonnement et questionnement. Ce mois-ci la totalité du message est révélé et son
sens expliqué : « Ne pas voter c’est abandonner à vingt personnes le choix de décider pour 100. Ne restez pas sans voix. Inscrivez-vous sur les listes électorales ». Les mêmes panneaux urbains et des affiches dans les structures municipales relaient l’information. « Le message est simple et clair, explique Mathieu Gallois. Ne pas laisser d’autres personnes voter à sa place. Il y a eu 20 % des Saranais qui se sont déplacés en mai pour donner leur avis sur la consultation populaire quant à l’avenir de l’AgglO. Quand nous avons donné la parole aux citoyens à cette occasion nous aurions aimé beaucoup plus de participation des habitants. Avec cette campagne nous désirons redorer l’image de la démocratie, qu’un maximum de Saranais se déplace aux urnes pour donner leur avis ».
Un objectif à la hauteur d’une commune qui a obtenu la Marianne du civisme en 2014. Lacampagne de communication municipale est déclinée sur la page Facebook de la mairie ainsi que sur son site Internet. Saran participe également à l’action de communication de l’AMF (Association des Maires de France) qui poursuit les mêmes buts.