Après la fin des produits chimiques comme le glyphosate pour les espaces publics en 2017, la commune a modifié ses façons de cultiver, de gérer ses espaces verts. Les jardiniers et agents municipaux ont adopté de nouvelles pratiques bio qui laissent plus faire la nature : fauche moins fréquente, tonte partielle, production biologique intégrée (PBI), écopâturage…
La ville de Saran fait une partie de sa propre production, ce qui est peu commun sur la métropole orléanaise. Le rôle du service des Espaces verts est d’améliorer le cadre de vie des Saranais, de valoriser le patrimoine par le végétal. Chaque espace est pensé pour répondre au mieux aux demandes des Saranais tout en gardant l’identité du site aménagé. Des agents s’occupent par toutes saisons des cinq grandes serres :
Au total, les serres situées au Centre technique municipal, produisent 13 000 plantes annuelles dont 6 000 bisannuelles (pensées, giroflées, primevères…). Une production qui participe au label 3 fleurs de la commune, qui fait partie du réseau national des villes et villages fleuris.
Pour se déployer ainsi en toute générosité les plantes et fleurs bénéficient d’installations très modernes. La chaleur et l’humidité, de façon automatisée, sont gérées par informatique. La serre culture par exemple est chauffée par le sol. Elle bénéficie aussi de sources de chaleur via des tuyaux aériens, tout comme la serre des plantes vertes. Toutes les serres sont équipées de toiles d’ombrage qui modifient la lumière en fonction de l’ensoleillement. La ventilation quant à elle fluctue grâce à des ouvrants qui s’activent en fonction de l’intensité du vent. En ce qui concerne l’humidité, des capteurs hygrométriques permettent de maintenir le taux idéal à chaque type de serre (26 °C pour celle des plantes vertes, 20 ° pour celle de culture…).
Comme collectivité locale, la Ville a interdiction d’utiliser des pesticides depuis janvier 2017. Afin de remplacer les insecticides chimiques, le service des espaces verts a choisis la production bio intégrée (PBI) depuis 2016. Il s’agit d’une méthode, pratiquée en milieu fermé, de lâchers d’insectes auxiliaires (petites coccinelles, petits bourdons…). Ils limitent la prolifération des insectes suceurs (pucerons, aleurodes, cochenilles). Une façon d’en réguler la population de manière naturelle, constante et efficace. Dans sa volonté d’améliorer sans cesse le respect de la biodiversité, la mairie a adopté depuis quelques années de nouvelles pratiques de gestion des espaces verts.
Dorénavant les services municipaux ne réalisent qu’une seule fauche par an des espaces naturels (hormis les accotements de voirie). Un choix qui favorise le fleurissement, la nidification… synonymes de respect et d’équilibre du biotope.
Autre mesure : la tonte ne se fait plus forcément sur les surfaces entières. Cette technique permet à l’herbe de pousser, aux pâquerettes de s’épanouir et ainsi aux insectes de butiner. Ce procédé concerne plusieurs sites, comme celui de la plaine Vilpot, derrière Intermarché.
Dans le même objectif de favoriser et préserver la biodiversité, la plaine de la Caillerette a été placée en écopâturage. Onze moutons solognots y paissent en toute quiétude. En conservant ainsi des espaces naturels en état, sans devoir défricher par engins mécaniques, on sauvegarde la biodiversité.
Pour les particuliers aussi, l’entretien des jardins ne peut plus se faire avec des produits phytosanitaires depuis le 1er janvier 2019 d’utiliser. Les Saranais peuvent continuer à désherber devant leur domicile mais uniquement à la binette. Cette mesure a pour but, en éradiquant les désherbants surpuissants qui polluent le sol, de préserver la nappe phréatique.