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Le ferroutage enfin sur de bons rails ?

Une plateforme de ferroutage va, d’ici deux ans, s’installer à Fleury-les-Aubrais, sur la zone des Vallées, à proximité immédiate de Saran. Ce projet, d’un montant de 10,3 millions, est destiné à favoriser l’acheminement des marchandises par le rail et à participer à la transition écologique en diminuant significativement le nombre de camions sur les routes au niveau national. Situé en bordure de Saran, ce projet positif pourrait paradoxalement entraîner un passage accru de poids lourds dans une rue inadaptée pour recevoir un tel trafic. Aussi, afin de réduire les nuisances, les élus saranais ont envisagé un scénario alternatif de circulation des camions. Ce dossier a donc pour but de vous présenter en détail le projet, au moment où s’ouvre une phase d’information et de concertation publique.

La plateforme de transport combiné (railroute) de l’Orléanais, nouvelle infrastructure SNCF Réseau, va, à horizon fin 2026, voir le jour à Fleury-les-Aubrais, en limite de Saran. Un terrain de la zone des Vallées a été choisi pour accueillir ce mode de transport de marchandises en plein essor. Le ferroutage représente en effet un argument favorable au fret ferroviaire et à la transition écologique. « C’est quelque chose que nous portons politiquement depuis longtemps, assure Mathieu Gallois, maire. Nous sommes favorables à 200 % au développement du fret ferroviaire, à un projet qui tend à réduire le nombre de camions sur les routes. Il doit être réfléchi et réalisé dans la sérénité ». Et l’élu d’apporter toutefois un bémol en regrettant « que tout a été fait ces dernières années pour casser le fret, avec des lignes supprimées ou non entretenues ».

Des enjeux écologiques et économiques

Implanté sur un terrain d’1,1 hectare appartenant à SNCF Réseau, les travaux consistent à ajouter des voies de service, à allonger les quais permettant l’arrêt des rames de train, et à installer un portique destiné à charger et décharger les containers. La localisation sur le site des Vallées permet met d’alimenter aussi bien les corridors fret nationaux qu’européens, et contribuera à desservir les principaux ports, dont celui du Havre. Ce site offre en outre une facilité d’accès à la métropole d’Orléans, à proximité d’un pôle industriel et logistique (Pôle 45), et se situe aux portes de l’autoroute A10. La zone d’Orléans Nord est en effet vue comme stratégique en termes de transition écologique et de décarbonation des transports. « C’est un très beau projet pour l’avenir, emblématique du fret ferroviaire », assure Karima Khadir, directrice du pôle perspective, émergence et maîtrise d’ouvrage SNCF Réseau Centre-Val-de-Loire. « Il est porteur de développement et d’innovation. Nous souhaitons que ce chantier de transport combiné soit exemplaire dans sa réalisation et ses exigences environnementales. Nous nous voulons être acteurs et contributeurs sur la transition écologique. La décarbonation est notre ADN ».

QU’EST-CE QUE LE TRANSPORT COMBINÉ

Un enjeu environnemental Il se caractérise par l’utilisation d’au moins deux modes de transport différents (comme la route, le rail, ou encore par voie fluviale ou maritime) pour l’acheminement d’une même marchandise, sans changer le contenaire. On parle aussi de transport multimodal. Il permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de désengorger les réseaux routiers en réduisant drastiquement le nombre de camions sur les routes. Il peut être également un moyen de sécuriser les marchandises transportées et de réduire les frais.

 

Aujourd’hui, ce type de transport multimodal représente 25 % du transport de marchandises en France. Depuis 2019 il a augmenté de 30 %, notamment grâce à un plan national de relance du fret d’un montant d’un milliard d’euros. On prévoit un triplement du ferroutage sur la période 2019-2030.

 

Un scénario privilégié, qui vise à réduire les nuisances

La circulation des camions, lors de leur entrée et sortie de site, est un sujet majeur. Elle nourrit de nombreuses réflexions de la part de la SNCF et des élus saranais. Trois scénarios sont portés par la SNCF, alors qu’un quatrième est proposé par la Ville, avec l’aval d’Orléans Métropole. Ils ont en commun une entrée du site par la rue Fernand et Marcelle Rivière, qui part du rond-point des Crocus (dit des Vallées) et longe la plateforme de La Poste.

Descriptions des scénarios

Les 3 scénarios portés par la SNCF : Ces scénarios prévoient une sortie des poids lourds par l’impasse des Moulins, avec une portion de la RD2020 à emprunter. Il est à noter que cet axe dessert l’hôtel Suite Home et qu’il est emprunté chaque jour par une trentaine de camions qui se rendent à la centrale de béton. À cela s’ajoute le stationnement des cars scolaires lors d’activités sportives au stade de la Vallée. Il est évident que dans ce cas de figure, l’impasse des Moulins n’est pas dimensionnée pour accueillir le flux de camions journaliers supplémentaires généré par la future plateforme de ferroutage, ainsi que la complexité à regagner la RD2020 sur un tel croisement. 
Le scénario proposé par la municipalité : Les arrivées et sorties de poids lourds se feraient exclusivement au sud du site, par la rue Fernand et Marcelle Rivière qui leur serait consacrée. Ils pourraient ainsi, après avoir embarqué ou débarqué leurs marchandises, se retourner, dessiner une boucle et sortir par la voie où ils sont entrés, au rond-point des Crocus (Vallées). Ce trajet permettrait de gagner facilement et directement le réseau autoroutier par la RD2701 et sa bretelle d’autoroute immédiate, en limitant les perturbations du trafic.

Mathieu Gallois, maire de Saran, conseiller départemental : 

« Dans ce schéma, nous faisons une concession importante en absorbant le trafic des poids lourds, souligne Monsieur le maire. L’ensemble de l’impact est sur Saran, ainsi que les nuisances sur la voirie et la voie publique. Les grands axes de circulation liés au projet sont sur notre commune ». Et plus loin : « Nous prenons notre part. Saran va absorber les nuisances, mais il faut que le dispositif choisi soit le moins pénalisant pour la commune ». Le scénario privilégié par Saran ne semble pas avoir à ce jour d’opposition de la part de la SNCF alors que la métropole, de son côté, y a répondu favorablement. Mathieu Gallois rappelle ainsi que cette plateforme ne doit pas empêcher l’émergence de projets pour les prochaines années. Et de préciser que les autres scénarios envisagés entraîneraient un surplus de trafic lourd sur la RD2020 qui gênerait la possibilité de créer une ligne de bus à haut-niveau de service, souhaité par les élus saranais.

Planning prévisionnel 

  • Du 13 janvier au 10 février : Concertation publique dont les conclusions seront transmises à l’Autorité environnementale (AE).
  • 2025 : Enquête publique placée sous l'égide de l'AE
  • 2026 : Débuts des travaux pilotés par SNCF réseau, maïtre d'ouvrage
  • Fin 2026 : Livraison des travaux à l'exploitant Naciland-Cargo
  • Début 2027 :  Début de l'activité

Un projet construit avec la population 

La SNCF est attentive à la construction du projet avec les collectivités et les riverains. « Nous allons à la rencontre du public, des personnes directement concernées, dit Karima Khadir. Nous souhaitons un consensus. Que les riverains y voient quelque chose de positif, de vertueux pour le territoire. Qu’ils en soient fiers ». Dans une démarche de dialogue, SNCF Réseau a mis en place une batterie d’outils pour informer, sensibiliser et écouter la population.

Didier Colin

Dernière mise à jour : 13 janvier 2025